ECTS
4,5 crédits
Composante
Philo, Info-Comm, Langages, Littératures & Arts du spectacle
Volume horaire
12h
Période de l'année
Enseignement huitième semestre
Description
Société, Art, Politique
Dans la pensée socialiste et progressiste du 19e siècle, trois thèses normatives fortes sur l’art se sont développées plus ou moins clairement. Il n’est pas que le fait d’une élite géniale, mais se trouve déjà dans l’humilité de la vie ordinaire et dans les classes sociales dominées. Il n’a pas vocation à se maintenir dans l’élément pur de l’imaginaire, mais doit plutôt représenter le monde réel. Enfin, il n’est pas destiné à de pures jouissances gratuites, mais doit plutôt contribuer utilement à embellir la vie, voire à préparer l’avènement d’une société meilleure.
Bien sûr, ces thèses ont été parfois exprimées et utilisées de façon rigide ou dogmatique. Elles restent néanmoins des points de repère importants. Le cours analysera la façon dont elles ont été comprises, prolongées ou contestées dans la pensée contemporaine (philosophie sociale, philosophie de l’art, sciences sociales).
Objectifs
Le cours vise à discuter les problèmes posés par cette vaste partie du savoir contemporain que l’on regroupe sous l’appellation « sciences sociales » (Histoire, Sociologie, Anthropologie, Économie…). Quels thèmes caractéristiques ont-elles pu développer ? Quel type de connaissances élaborent-elles ? Comment leur histoire s’est-elle organisée ?
Évaluation
Formule standard session 1 : Contrôle continu. La note finale est la moyenne d'un devoir à la maison (50%) et d'une épreuve sur table en 4 heures (commentaire de texte ou dissertation, 50%).
Formule dérogatoire session 1 : Examen terminal. un oral sur une question en lien avec le cours (1h de préparation, 20 min de passage).
Session 2 : Examen terminal. un oral sur une question en lien avec le cours (1h de préparation, 20 min de passage).
Heures d'enseignement
- Philosophie des sciences sociales (EAD)EAD12h
Pré-requis obligatoires
Bonne maîtrise orale et écrite de la langue française. Culture philosophique solide appuyée sur la lecture personnelle de quelques œuvres majeures de l’histoire de la philosophie et de l’histoire des sciences sociales. Familiarité minimale avec le vocable et les outils d’analyse de ces disciplines. Capacité à dégager le sens général et la logique d’ensemble de plusieurs textes à partir de leur confrontation critique.
Compétences visées
Compréhension du mode de conceptualité propre à certains courants de la philosophie contemporaine à travers la fréquentation des textes, en lien avec des problématiques vivantes des sciences sociales. De façon générale : maîtrise des méthodes d’exposition et des procédés argumentatifs de l’essai ou de la dissertation ; maîtrise de la technique de l’explication de texte et du commentaire ; examen critique des concepts-clés et problématisation des questions ; capacité à recontextualiser, à partir d’un ou de plusieurs concepts, certaines grandes questions de l’histoire de la philosophie, mais aussi à repérer la reprise ou la réélaboration contemporaine de grands thèmes, concepts ou notions issus de la philosophie antique ou moderne.
Bibliographie
McWilliam N., Rêves de bonheur. L’art social et la gauche française (1830-1850), Presses du réel, 2007.
Dewey J., L’art comme expérience, Gallimard, « Folio », 2010.
Bourdieu P. et al., L’amour de l’art, Minuit, 1966.
Bourdieu P., Les règles de l’art, Seuil, 1992 ; Manet, une révolution symbolique, Seuil, 2014.
Menger P.-M., Portait du travailleur en artiste, Seuil, 2002.
Dans le champ de la philosophie contemporaine, Jacques Rancière est sans doute l’auteur dont les idées se rapprochent le plus de ces thèmes classiques, sans se confondre avec eux (Littérature et politique, Galilée, 2000 ; Le spectateur émancipé, La Fabrique, 2008 ; Aïsthésis, Galilée, 2012).