Pratiques contemporaines de l'image et du son 1: « Philosophie et cinéma »

Ce cours se propose d'envisager, sous deux angles différents et complémentaires, la question des matérialités, et de la manière dont les films en construisent et en renouvellent l'imaginaire. Matérialités d'abord au sens des « états matériels », tels qu'ils se donnent à voir et à entendre au cinéma : les éléments naturels (bois, pierre, boue, poussière...) ou artificiels (plastique, acier, béton...) ; les éléments climatiques comme la tempête, la brume, le vent ou la pluie ; et les registres de sensibilité qui leur sont associés : le froid et le chaud, le sec et l'humide, le lisse et le rugueux, le dur et le mou, jusqu'aux matérialités invisibles comme l'électricité, ou les ondes. Un second axe consistera à aborder la question de la matérialité du médium, et de ce qu'elle instruit dans notre expérience filmique du monde : l'argentique, le numérique et la vidéo analogique, le grain et le pixel, et les enjeux soulevés notamment par la haute et la basse définition des images et des sons.

• Mobiliser une approche matériologique des formes cinématographiques
• Croiser les registres de l'esthétique, de la technique et de l'histoire
• Envisager des outils analytiques peu usités.

M3C en 2 sessions

• Régime standard session 1 - avec évaluation terminale (1 seule note 100%): dossier à rendre
• Régime dérogatoire session 1 (1 seule note 100%) : dossier à rendre
• Session 2 dite de rattrapage (1 seule note 100%) : dossier à rendre

Connaissances en études cinématographiques (histoire et théorie du cinéma et des médias)

Maîtrise des outils de l’analyse filmique (méthode, vocabulaire, repères historiques…)

Capacité à conceptualiser et problématiser

Maîtrise de l’expression écrite et orale en langue française

Acquisition d’une culture historique et théorique sur les liens entre formes cinématographiques et phénomènes matériels.

Approfondissement des relations entre histoire, esthétique et théories du cinéma et des images, ainsi que des relations entre le champ artistique et celui de la recherche scientifique.

Capacité à mobiliser des outils venus d’approches extra-cinématographiques, et à inscrire le cinéma dans le cadre d'une réflexion épistémologique et esthétique plus large.

Francesco Casetti et Antonio Somaini (dir.), La haute et la basse définition des images, Mimesis, 2021.

Gaston Bachelard, Les Intuitions atomistiques (Essai de classification) (1933), Vrin, 1975.

Gaston Bachelard, L'Eau et les rêves, Librairie José Corti, 1942.

Gaston Bachelard, La Terre et les rêveries du repos (1946), Librairie José corti, 1948.

Jean Louis Schefer, Du monde et du mouvement des images, Cahiers du cinéma, 1997.

+ textes distribués dans le cadre du cours.