Rationalité et institutions

  • ECTS

    3 crédits

  • Composante

    Sciences économiques, gestion, mathématiques et informatique

  • Volume horaire

    24h

  • Période de l'année

    Enseignement neuvième semestre

Description

Dans la première partie (O. Favereau), il s’agit d’évaluer le modèle standard de la rationalité individuelle. D’abord, son étude logique mène à distinguer avenir certain (Debreu), avenir incertain probabilisable (Von Neumann & Morgenstern) et avenir incertain non-probabilisable (Savage). Ensuite, son étude historique remonte à l’invention des probabilités numériques (Pascal) et celle de la fonction d’utilité (Bernoulli) avant d’aborder le débat entre Ramsey et Keynes sur les probabilités subjectives et de conclure sur l’axiomatique canonique de la théorie de la décision présentée par Savage. Enfin, son étude critique pose trois problèmes de réintégration : celle du temps (décisions intertemporelles), celle des capacités cognitives (rationalité limitée) et celles des autres (identité sociale).

Dans la deuxième partie (F. Tricou), il s’agit d’expliciter les usages traditionnels de l’hypothèse de rationalité en théorie économique. D’abord on détermine le sens spécifique et le champ d’application de la rationalité économique. Ensuite on analyse l’opération conséquentialiste du choix optimal (comme sélection de l’option menant au résultat accessible préféré) et ses extensions aux situations naturelles et sociales d’incertitude. Puis on aborde la relation entre rationalité et équilibre, qui repose sur la cohérence entre les formes de rationalité et les modes de la structure d’interaction. Enfin on questionne le lien entre rationalité et institutions, en distinguant l’hypothèse d’institutions exogènes posée par la théorie walrassienne et la perspective d’endogénéisation des institutions poursuivie par la « nouvelle microéconomie ».

Dans la troisième partie (S. Harnay), il s’agit d’étudier les usages plus récents de l’hypothèse de rationalité. On étudie les limites de la rationalité standard, d'abord à travers les dilemmes sociaux étudiés par la théorie des jeux non-coopératifs, puis en mobilisant les apports récents de l'économie expérimentale relatifs à la coopération entre individus et entre groupes. L'identification de comportements coopératifs, voire "désintéressés", de la part des agents conduit alors à discuter la théorie des choix rationnels au prisme de la socialisation des individus et de leurs motivations. On présente ainsi les analyses économiques des normes sociales et des motivations intrinsèques / extrinsèques, en discutant la capacité du modèle standard à intégrer les comportements pro-sociaux. Dans un dernier temps, on discute les apports et les limites de l'économie comportementale relativement au modèle économique de la rationalité.

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Évaluation

Devoir sur table de 2 ou 3 heures

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Heures d'enseignement

  • CMCM24h

Pré-requis obligatoires

Connaissances et compétences de base en microéconomie.

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Compétences visées

Maîtrise plurielle des perspectives théoriques, historiques et épistémologiques relatives à l’hypothèse de rationalité économique.

+ Capacité polyvalente à raisonner sur la base de l’hypothèse de rationalité et à prendre une distance critique vis-à-vis de cette hypothèse.

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Ressources pédagogiques

documents distribués en cours

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