Violence et politique

La violence, comprise comme le recours intentionnel à la force physique et/ou psychologique à l’encontre d’autrui, semble inhérente à la vie sociale. Elle se manifeste dans de nombreux contextes et à différentes échelles : violence à l’égard d’individus, de groupes, de communautés, dans la sphère publique ou dans la sphère privée. La politique entretient un lien spécifique et ambivalent avec la violence.

D’une part, elle a pour fonction d’organiser et de pacifier la vie sociale et, à cette fin, de canaliser la violence en instituant une « violence
légitime » (Weber) dont elle est dépositaire. D’autre part, lieu de rivalités et de luttes par excellence, la politique génère et met en œuvre, dans l’obtention et l’exercice du pouvoir, des formes élaborées de violence.
Ce sont ces ambivalences et ces manifestations variées de violence que notre cours tentera de mettre en lumière, en abordant la thématique « Violence et politique » sous différents angles : violence à l’intérieur de l’État (guerre civile ; violences urbaines et violences policières) ; violence d’État (terreur et totalitarisme) ; violence contre des populations civiles (terrorisme) ; violence et biopolitique (surveillance et contrôle des corps) ; politisation des violences privées ; politique de non-violence.
Le cours, qui privilégiera comme cadre épistémologique l’histoire, la science politique et la philosophie politique, s’appuiera sur la lecture et la discussion de textes littéraires et philosophiques de référence (Cicéron, Thoreau, Freud, Arendt, Camus, Foucault...) ainsi que de travaux universitaires.