Epistémologie, histoire des sciences

1. Les définitions de la science économique :
   
   1. Economie matérielle ou substantielle.
   2. Economie formelle.
   3. Convergences et divergences.
      
      
2.  Principes d’épistémologie générale.
   1. Kant et le constructivisme (« phénomènes » et « choses en soi »).
      • Application : mesure naturelle et quantification conventionnelle (Desrosières)
   2. Bachelard et les « obstacles épistémologiques ».
      • Application : la ‘croix marshallienne’ regardée autrement.
   3. La démarche scientifique : induction et déduction (expérience, lois et principes).
      • Application : la loi de la demande ; la loi psychologique fondamentale de Keynes.
   4. Popper et la scientificité comme falsifiabilité (ou réfutabilité).
      • Application : La proposition « Tout comportement est intéressé » est-elle falsifiable ?
   5. Kuhn et les « révolutions scientifiques » comme substitutions de « paradigmes ».
      • Application : Des « révolutions scientifiques » en sciences économiques ?
   6. Lakatos et les « programmes de recherche ».
      • Application : L’économie néoclassique comme « programme de recherche ».
        
        
3. Débats d’épistémologie des sciences sociales.
   1. Expliquer vs comprendre : la question du sens.
   2. Mécanicisme vs organicisme : la question du vivant.
   3. Individualisme méthodologique versus holisme méthodologique.
      
      
4. Questions d’épistémologie économique.
   1. Réalisme méthodologique vs instrumentalisme méthodologique.
   2. Economie positive et économie normative ; physique sociale vs philosophie sociale.
   3. L’hypothèse de rationalité : principe et formes, intérêts et limites.
   4. La modélisation économique.
   5. Orthodoxie(s) et hétérodoxie(s).
   6. Les formes de la dynamique théorique en science économique.

L’épistémologie est « l’étude de la connaissance », c’est-à-dire un savoir sur le ou les savoir(s). Ce cours est donc de nature réflexive, au sens où il s’agit de « faire retour sur soi », sur ses connaissances et ses compétences ; et au sens où il s’agit de « réfléchir » sur les activités de savoir-pourquoi (la science) et de savoir-comment (la technique). En complémentarité avec les autres cours du cursus, des enseignements souvent plus spécialisés et instrumentaux, ce cours vise à proposer aux étudiants un « pas de côté » de réflexion, une « respiration » de mise en perspective.

Pour questionner les évidences, on commence par revenir sur la définition problématique de l’économique [I], tiraillée entre son sens substantiel (la subsistance matérielle) et la signification formelle (l’action efficace). De là, on aborde « en entonnoir » : d’abord les questions d’épistémologie générale sur la science [II], ensuite les problèmes de méthodologie plus spécifiques aux sciences sociales [III] et enfin les interrogations épistémologiques propres aux sciences économiques [IV]. Cette science économique constitue néanmoins l’objet privilégié de cet enseignement, dans lequel elle est res(t)ituée de façon externe dans l’éventail des disciplines scientifiques et saisie de façon interne comme discipline en débat. La pluralité des options méthodologiques ouvertes pour la science économique n’est pas le symptôme d’un relativisme anti-scientifique ; c’est au contraire le signe d’une diversité scientifiquement féconde et in fine démocratiquement nécessaire.

Voici quelques exemples épars de questionnements qui seront abordés dans ce cours :

Pourquoi la science économique s’appuie-t-elle largement sur les méthodes quantitatives ?

Quel est le statut de la théorie de l’équilibre général concurrentiel ? 

Comment saisir le « tournant empirique » à l’oeuvre dans la science économique actuelle ?

Comment la science économique articule-t-elle le savoir scientifique et l’action politique ?

Quels rapports la science économique entretient-elle avec son histoire ?

L’économiste est-il plutôt un philosophe, ou bien un physicien, ou encore un plombier ? 

• Session 1

Formule standard :
Type : Écrit
Durée : 2h
Contenu : soit examen sur table ; soit recension d’un article.

Formule dérogatoire :
Type : Écrit
Durée : 2h
Contenu : soit examen sur table ; soit recension d’un article.

• Session 2 :

Type : Écrit
Durée : 2h
Contenu : soit examen sur table ; soit recension d’un article.

Aucun

1. Kant et le constructivisme (« phénomènes » et « choses en soi »).
   • Application : mesure naturelle et quantification conventionnelle (Desrosières)
2. Bachelard et les « obstacles épistémologiques ».
   • Application : la ‘croix marshallienne’ regardée autrement.
3. La démarche scientifique : induction et déduction (expérience, lois et principes).
   • Application : la loi de la demande ; la loi psychologique fondamentale de Keynes.
4. Popper et la scientificité comme falsifiabilité (ou réfutabilité).
   • Application : La proposition « Tout comportement est intéressé » est-elle falsifiable ?
5. Kuhn et les « révolutions scientifiques » comme substitutions de « paradigmes ».
   • Application : Des « révolutions scientifiques » en sciences économiques ?
6. Lakatos et les « programmes de recherche ».
   • Application : L’économie néoclassique comme « programme de recherche ». 

• Inviter les étudiants (et les citoyens qu’ils sont) à prendre un recul réflexif et autonome vis-à-vis de la connaissance économique.
• Sensibiliser les étudiants au pluralisme des objets, des méthodes et des usages des sciences économiques.

• Mouchot C. [1996], « Méthodologie économique », Hachette-Supérieur.
• Chalmers, A.F. [1988], « Qu’est-ce que la science ? », La Découverte.
• Blaug M. [1994], La méthodologie économique, Economica (trad. fra. ; 2^e éd.).
• Leroux A. et Livet P. éd. [2007], « Leçons de philosophie économique, t. III »,
• Economica. 

NB : Des références supplémentaires seront proposées en cours. 

Documents communiqués lors des séances.