Economie politique internationale

Ce cours se propose d’aborder la « mondialisation » par en bas, par des produits et des acteurs, avant d’élaborer des pistes de synthèse, en s’interrogeant sur la diffusion des produits et de leur consommation, et en analysant les convergences, toujours incomplètes, de leurs prix et de ceux des facteurs de production. Nous explorerons la diversité et le caractère pluriel et contradictoire de la mondialisation à partir d’histoires et de parcours divers, en insistant en particulier sur l’ancienneté des dynamiques à l’œuvre, la récurrence des violences, les enjeux politiques et sociaux et enfin les similitudes de procédés à travers les siècles et les continents. Pour illustrer ces phénomènes, nous nous pencherons sur ce qui constitue la base du « petit déjeuner international » : café, sucre, chocolat, ketchup et coton. Ces exemples nous permettront d’illustrer quelques principes généraux en économie internationale et en histoire économique, menant à quelques clés d’analyse classiques en économie. Ce faisant nous aborderons des thèmes aussi divers que les échanges à longue distance, les marchés, les formes du travail (forcé ou libre), les rapports de domination internationaux, la question des prix, la division du travail, la mobilité et la valorisation des facteurs de production, le rôle des politiques nationales et internationales, etc. Notre approche, ancrée dans l’histoire, s’appuiera sur les enjeux économiques. Cette approche favorise mesures et comparaisons, qu’il faut néanmoins interroger, et permet de dépassionner des lectures fondées sur des identités érigées en invariants, dont la vogue médiatique couvre mal la faible valeur heuristique. 

Chaque leçon de trois heures, est divisée en deux parties : une partie « débats » et une partie cours dialogué. Nota : la compréhension du cours impose d’avoir lu les documents de la séance. 

L’évaluation repose sur deux éléments :
- L’exposé oral présenté en cours
- Le rapport d’analyse rédigé par les deux groupes d’étudiant.es sur le même sujet, à remettre à la dernière séance au plus tard. Ce rapport peut être rédigé en commun (point bonus).