Niveau d'étude
BAC +4
ECTS
3 crédits
Composante
Sciences sociales et administration
Volume horaire
24h
Période de l'année
Enseignement huitième semestre
Description
Ce cours de sociologie économique vise à rendre compte des structures et des logiques sociales qui encadrent et conditionnent les transactions marchandes et financières.
Cet enseignement abordera les grandes théories classiques de la sociologie portant sur la naissance du capitalisme, les rationalités économiques et l’encastrement de l’économie. Il présentera aussi des travaux plus contemporains portant sur les échanges d’argent et de biens symboliques au sein de la sphère intime et familiale, de la construction sociale des marchés, de la valeur et de l’argent.
En mêlant réflexions sur les notions-clef de la sociologie économique et présentations d'enquêtes et de données empiriques, le cours vise à transmettre les outils et les connaissances théoriques et empiriques pour se situer dans ce champ thématique de la sociologie économique et comprendre les grandes transformations qui affectent l’économie, les marchés, la monnaie, la valeur et la famille.
Objectifs
Le master de sciences économique et sociale repose sur le principe de bi-disciplinarité économie/sociologie. Il reçoit des étudiants formés à l’une ou l’autre de ces cultures disciplinaires. La sociologie économique occupe à cet égard une position charnière en offrant des instruments de traduction entre les deux disciplines. La compréhension sociologique des faits économiques est en ce sens au cœur du projet de formation de l’ensemble des étudiants du master, quel que soit leur champ de spécialisation.
Évaluation
Devoir écrit en fin de semestre et travail intermédiaire (écrit ou oral) sur un texte ou un ouvrage
Heures d'enseignement
- CMCM24h
Compétences visées
Savoir saisir sociologiquement un fait économique.
Bibliographie
Céline Bessière, et Sibylle Gollac. Le genre du capital. Comment la famille reproduit les inégalités. La Découverte, 2020, introduction
Pierre Bourdieu, « La société́ traditionnelle. Attitude à l'égard du temps et conduite économique », Sociologie du travail, vol. 5, n°1, 1963, p. 24-44.
Émile Durkheim, De la division du travail social, 1993, extraits
Michel Ferrary, « Pour une théorie de l’échange dans les réseaux sociaux. Un essai sur le don dans les réseaux industriels de la Silicon Valley », Cahiers Internationaux de Sociologie, 2001 (n°111), p.
Neil Fligstein. « Le mythe du marché », Actes de la recherche en sciences sociales, vol. 139, no. 4, 2001, pp. 3-12.
261-290
Olivier Godechot, « Introduction », , Les traders. Essai de sociologie des marchés financiers, La Découverte, 2005, pp. 7-20.
Mark Granovetter, « The Strength of Weak ties », American Journal of Sociology, 1974.
Marcel Mauss, « Essai sur le don. Formes et raisons de l’échange dans les sociétés archaïques », l’Année sociologique, 1923-1924.
Karl Marx, Le capital, 1867, extraits
Karl Polanyi, La grande transformation, 1944, extraits
Max Weber, L’éthique protestantes et l’esprit du capitalisme, 1904-1905, extraits.
Viviana Zelizer, « Repenser le marché. La construction sociale du « marché aux enfants » aux Etats-Unis », Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 94, septembre 1992. Économie et morale. pp. 3-26.
Viviana Zelizer, « The Social Meaning of Money : “Special Monies” », The American Journal of Sociology, Vol. 95, No. 2 (Sep., 1989), pp. 342-377