ECTS
4,5 crédits
Composante
Philo, Info-Comm, Langages, Littératures & Arts du spectacle
Volume horaire
42h
Période de l'année
Enseignement cinquième semestre
Description
CM (Claire Schwartz) :
Spinoza et l'éternité du monde. À l'opposé des métaphysiques posant Dieu comme l'auteur d'une nature qui lui est extérieure, Spinoza propose une démonstration de l'identité de Dieu et de la nature: le monde n'est dès lors plus conçu comme l'objet d'une création mais comme immanent à la substance divine. Nous verrons sur quel fondement repose une telle démonstration qui modifie profondément la notion de Dieu supposée par la plupart des systèmes philosophiques qui l'ont précédée. Les textes étudiés seront tout particulièrement tirés du Traité théologico-politique et du livre I de l'Ethique. TD (Dominique Demange) : "Le conflit des philosophes et théologiens. Le cas de l'origine du monde. " Depuis les débuts de l'ère chrétienne et jusqu'à la fin du Moyen Age, les intellectuels juifs, chrétiens ou musulmans ont été confrontés à des systèmes philosophiques qui se trouvaient en conflit avec le texte sacré. Le cas le plus grave sans doute était celui de l'origine du monde : Aristote avait démontré que le monde était éternel, la Bible ou le Coran expliquent qu'il a été créé par Dieu à partir du néant (ex nihilo). Mais n'y aurait-il plusieurs vérités possibles sur le monde ? C'est l'hypothèse d'une double vérité (philosophique et théologique) qui sera sévèrement condamnée à Paris en 1277. Du Guide des égarés du juif Maïmonide, à la Destruction de la destruction d'Averroès et l'opuscule De aeternitate mundi de Thomas d'Aquin, ce cours suivra cette polémique et ses arguments. On sollicitera largement le recueil de texte accessible en poche : Thomas d'Aquin et la controverse sur l'éternité du monde, dir. Cyrille Michon, GF 2004.
Objectifs
Ce cours, constitué d’un cours magistral et de travaux dirigés, se donne pour objet d’aborder un thème philosophique majeur qui marque le développement de la pensée médiévale et classique (XIIe-XVIIe siècles). Des grands philosophes comme Maïmonide, Thomas d’Aquin, Descartes ou Leibniz seront étudiés sur une question majeure portant sur la théorie de la connaissance, la cosmologie, la métaphysique, ou encore la théologie.
Évaluation
M3C en 2 sessions
Régime standard session 1
• La note finale est la moyenne de la note CM et de la note TD. CM : La note est constituée d'une seule épreuve écrite en temps limité pendant les cours. TD : La note est constituée d'au moins deux épreuves, dont un écrit en temps limité. La nature de l'épreuve (examen en temps limité, QCM, devoir maison, dossier, oral, etc.) et la pondération des notes seront communiquées par l'enseignant·e en début de semestre.
Régime dérogatoire session 1
• Une épreuve écrite de quatre heures.
Session 2 dite de rattrapage
• Une épreuve écrite de quatre heures.
Heures d'enseignement
- Histoire de la philosophie V : philosophie médiévale ou philosophie classique CM18h
- Histoire de la philosophie V : philosophie médiévale ou philosophie classique TD24h
Pré-requis obligatoires
L’étudiant(e) devra avoir une culture philosophique correspondant au niveau d’une troisième année de licence en philosophie
Compétences visées
Acquérir des éléments fondamentaux de connaissance et compréhension des traditions philosophiques médiévales et modernes
Bibliographie
- Aristote, De l’interprétation, trad. Tricot, Paris, Vrin, 2004 (1950).
- Leibniz, Essais de Théodicée, Paris, Flammarion, 1969.
- Ockham, Traité sur la prédestination, textes introduits, traduits et annotés par C. Michon, Paris, Vrin, 2007.
- Michon, Prescience et liberté. Essai de théologie philosophique sur la providence, Paris, Puf, Epiméthée, 2004.
- Vidal-Rosset, Les paradoxes de la liberté, Paris, Ellipses, 2009.