ECTS
4,5 crédits
Composante
Philo, Info-Comm, Langages, Littératures & Arts du spectacle
Volume horaire
42h
Période de l'année
Enseignement sixième semestre
Description
Il s’agira d’explorer comment se fait jour, dans le discours philosophique, la possibilité de l’athéisme. En effet, alors même qu’une tradition philosophique persistante s’est employée à réfuter explicitement l’athéisme, on peut mettre en lumière au sein même de ces doctrines, les fondements d’un système « athée ». Ainsi, Descartes déclare par exemple qu’une science athée est impossible, faisant de Dieu le seul principe capable de fonder la science. Mais sa philosophie elle-même paraît très bien se passer de Dieu, sinon pour l’initiale « chiquenaude » qui mit la matière en mouvement. De même, Kant semble accorder à Dieu un grand rôle dans la pensée morale, mais il n’en a pas moins, dans sa philosophie théorique, systématiquement réfuté toutes les preuves de l’existence de Dieu, avec la plus grande clarté. D’autres penseurs (Bossuet), n’imaginant pas de lien social en dehors de la soumission à Dieu, ont voulu montrer qu’une société d’athées est impossible, faisant de la religion le seul fondement de la société. Mais contre cela, Pierre Bayle a souligné qu’une société d’ « athées vertueux » est possible si tant est qu’elle est régie par des lois. La question de l’athéisme et de sa possibilité permet en outre de dégager les différentes fonctions auxquelles on a fait servir le concept de « Dieu » en philosophie. Il s’agira à la fois de saisir avec quelle facilité la philosophie se passe de l’hypothèse « Dieu » et d’identifier symétriquement une tradition mystique (de Pascal à Heidegger) critique de la métaphysique et rejetant tout concept philosophique de « Dieu ».
Objectifs
Ce cours, constitué d’un cours magistral et de travaux dirigés, se donne pour objet d’aborder des auteurs représentant les grands courants de la philosophie du XVIIIe à la philosophie contemporaine du XXe siècles (philosophie des Lumières, idéalisme, matérialisme, philosophie de la vie, pragmatisme, phénoménologie, existentialisme, structuralisme, théorie critique…).
Évaluation
M3C en 2 sessions
Régime standard session 1
• La note finale est la moyenne de la note CM et de la note TD. CM : La note est constituée d'une seule épreuve écrite en temps limité pendant les cours. TD : La note est constituée d'au moins deux épreuves, dont un écrit en temps limité. La nature de l'épreuve (examen en temps limité, QCM, devoir maison, dossier, oral, etc.) et la pondération des notes seront communiquées par l'enseignant·e en début de semestre.
Régime dérogatoire session 1
• Une épreuve écrite de quatre heures.
Session 2 dite de rattrapage
• Une épreuve écrite de quatre heures.
Heures d'enseignement
- Philosophie moderne et contemporaine (XVIIIe- XXe)CM18h
- Philosophie moderne et contemporaine (XVIIIe- XXe)TD24h
Pré-requis obligatoires
L’étudiant(e) devra avoir une culture philosophique correspondant au niveau d’une troisième année de licence en philosophie.
Compétences visées
Maîtrise de la conceptualité des grands courants de la philosophie des XVIIIe et XXe siècles par la lecture suivie d’une grande œuvre (par exemple Rousseau, Schopenhauer, Marx, Nietzsche, Husserl, Bergson, Heidegger, Adorno, Sartre…)
Bibliographie
Descartes, Méditations métaphysiques.
Kant, Critique de la raison pure (Dialectique transcendantale) + Fondements de la métaphysique des mœurs.
Pierre Bayle, Pensées diverses sur la comète, 1682.
Spinoza, Ethique, première partie.
Pascal, Pensées.
(Anonyme) Traité des trois imposteurs.