ECTS
3 crédits
Composante
Sciences sociales et administration
Volume horaire
12h
Période de l'année
Enseignement huitième semestre
Description
Cet atelier propose d’accompagner les étudiants dans l’écriture de leur mémoire de recherche. Il comporte une double dimension : l’une, très concrète, consiste à mettre en œuvre dans le mémoire les différents éléments abordés dans le cours de méthodologie : inventaire des sources, bibliographie, table des matières, notes de bas de page, annexes, etc. ; l’autre, plus théorique, porte sur les questions que pose l’écriture de l’histoire. Dans cette perspective, il s’agit d’accompagner les étudiants dans une démarche réflexive afin qu’ils soient en mesure d’expliciter leur démarche, leur type d’approche de l’histoire, les autres sciences sociales éventuellement mobilisées pour analyser leur corpus, leur positionnement historiographique.
Cet atelier se déroulera un samedi, à l’université. La séance sera diffusée en direct sur la webtv et enregistrée. Pour que le travail accompli dans ce séminaire soit utile et réellement collaboratif, chaque étudiant viendra à l’atelier avec une dizaine de pages de son mémoire déjà écrites.
L’évaluation est l’écriture de quelques pages du mémoire de recherche à remettre à la fin de la semaine à son directeur de recherche.
Objectifs
Bibliographie : Un outil pour commencer : Christian Delacroix, François Dosse, Patrick Garcia et Nicolas Offenstadt, Historiographies. Concepts et débats, Paris, Gallimard, collection « Folio-histoire », 2010, 2 vol. : lire a minima les articles « Archives, documents, sources » (N. Offensdtat) ; « Anachronisme » (F. Dosse), « Écriture de l’histoire » (C. Delacroix), « Événement » (F. Dosse »). [Un point de départ pour aborder de manière synthétique des questions historiographiques incontournables] Trois ouvrages pour réfléchir à ce que « faire de l’histoire » veut dire : Étienne Anheim, Le travail de l'histoire, Paris, Éditions de la Sorbonne, coll. « Itinéraires », 2018 [un livre écrit par un médiéviste qui plaide pour un « style » particulier de recherche en histoire et propose une réflexion stimulante sur le rapport historien aux sources et au temps, qui peuvent bénéficier aux travaux sur toutes les périodes] Serge Gruzinski, L’histoire, pour quoi faire ?, Paris, Fayard, 2015 [attention au titre trompeur car le livre ne porte pas tant sur les usages de l’histoire que sur les questions que pose l’écriture de l’histoire dans un monde globalisé ; je recommande en particulier la lecture du chapitre 5 qui aborde la question des méthodes de l’histoire globale] Michel de Certeau, « Faire de l’histoire. Problèmes de méthodes et problèmes de sens », dans L’écriture de l’histoire, Paris, Gallimard, 1975, p. 35-76 [un classique sur l’écriture de l’histoire, difficile mais très stimulant : la réflexion menée sur un objet (l’histoire religieuse) et une période (l’époque moderne) peut largement être réinvestie pour d’autres objets et d’autres périodes]
Quelques pistes (articles d’historiens et romans) pour réfléchir à la place du récit dans l’écriture de l’histoire et au rapport avec la fiction : Anaïs Fléchet et Élie Haddad, « Introduction. Écriture de l’histoire et récit littéraire : actualités d’un débat », Revue d’histoire moderne & contemporaine, vol. 65-2, n° 2, 2018, p. 7-20 (en ligne sur Cairn) Carlo Ginzburg, « Microhistoire : deux ou trois choses que je sais d’elle », Le fil et les traces. Vrai faux fictif, Lagrasse, Verdier, 2010, p. 361-405 Laurent Binet, Civilizations, Paris, Grasset, 2019 ; id., HHhH, Paris, Grasset, 2010 Éric Vuillard, La guerre des pauvres, Arles, Actes Sud, 2019 ; id., 14 juillet, Arles, Actes Sud, 2018 Pierre Michon, Les Onze, Lagrasse, Verdier, 2009 Yannick Haenel, Jan Karski, Paris, Gallimard, 2009 Javier Cercas, Les soldats de Salamine, Arles, Actes Sud, 2002 ; id., Anatomie d’un instant, Arles, Actes Sud, 2010 ; id., L’imposteur, Arles, Actes Sud, 2015 BD/Roman graphique : Tiphaine Rivière, Carnets de thèse, Paris, Seuil, 2015 [Quand une jeune enseignante quitte son collège de ZEP pour se lancer, euphorique, dans une thèse, elle n’imagine pas le chemin de croix sur lequel elle s’engage. Drôle, grinçant et… un peu dissuasif !)] |
Évaluation
Écriture d’une dizaine de pages du mémoire