Poétique historique des formes littéraires

Devenir écrivain.e à l’ère de la modernité.  

Le 19ème siècle est celui de la modernité. Mais il est aussi celui dont la littérature est faite d’abord par et pour la jeunesse. À une époque où les études générales s’arrêtent au baccalauréat et où la littérature reste encore le principal exutoire, le désir d’écrire se manifeste dès l’adolescence : le romantisme est peut-être la première culture jeune identifiable comme telle. Toute la littérature du 19ème siècle revient sur ce « devenir écrivain » auquel plusieurs générations vont rêver plus ou moins confusément : comment devient-on écrivain ? comment concilier à la fois cette ambition avec les contraintes sociales et les autres formes de réalisation individuelle ? Très concrètement, quelles sont les modalités de cet apprentissage littéraire ? Et quel est le processus qui mène de l’écriture privée, faite pour soi ou pour des intimes, à une œuvre se destinant à l’espace public ? Pour la première fois dans l’histoire littéraire, nous disposons de multiples témoignages, écrits dès la jeunesse ou rétrospectifs, de femmes et d’hommes se destinant à la littérature : car cette genèse de l’écriture est aussi un révélateur extraordinaire des inégalités de genre. 

Dans une perspective de poétique historique, ce séminaire interrogera la dynamique de la création littéraire, à la croisée de la génétique textuelle, de l'histoire culturelle et de la psychologie de l'art.

• Session 1: Mini-dossier ou oral (à l'appréciation de l'enseignant)
• Session 2 dite de rattrapage : 1 mini-dossier

• Delphine de Girardin, Essais poétiques, 1824.
• Honoré de Balzac, Louis Lambert (1832).
• Gustave Flaubert, Les Mémoires d’un fou (1838).
• George Sand, Histoire de ma vie (1855).
• Dominique Fromentin, Dominique (1863).
• Arthur Rimbaud, Poésies, Une saison en enfer (1870-1873).
• Alfred Jarry, Ontogénie (1884-1891).