ECTS
5 crédits
Composante
Philo, Info-Comm, Langages, Littératures & Arts du spectacle
Volume horaire
24h
Période de l'année
Enseignement septième semestre
Description
Nous questionnerons les enjeux de perception soulevés par certaines esthétiques théâtrales actuelles majeures, en nous penchant sur des spectacles qui, c'est notre hypothèse, « inquiètent » la perception du spectateur, en particulier en instaurant avec celui-ci un rapport qui échappe à la catégorisation traditionnelle illusion/distanciation. Par leurs constructions visuelles et sonores, ils offrent une présence troublante à la perception et dérangent les catégories dominantes de la réception : le récit, l'image, l'espace, le temps, le mouvement. Si c'est bien le propre du fait théâtral que de donner à voir tout en se donnant à voir, la mise en scène contemporaine semble ainsi s'attacher à mettre en jeu la manière dont elle s'offre à percevoir, à inscrire au cœur de son projet esthétique la mise en crise ou en question de sa propre perception — en la troublant, la complexifiant, en travaillant à sa propre interrogation. Les modèles phénoménologiques et esthétiques de l'analyse peuvent alors, eux aussi, s'en trouver mis en question. Le programme des spectacles étudiés sera précisé pour la rentrée.
Objectifs
"Critique théâtrale" ne désigne pas ici la rédaction d'articles critiques de forme journalistique et la seule idée de la production d'un jugement de goût personnel, mais s'entend dans son sens plus large et plus fondamental : savoir aborder un spectacle dans une approche critique en tant qu'elle suppose un examen attentif, une lecture des enjeux, présupposés et choix esthétiques et dramaturgiques qui sous-tendent une mise en scène et de leurs implications ; une analyse nourrie, problématisée et argumentée des spectacles qui seront abordés lors du séminaire. Ces analyses seront ici tout particulièrement traversées par les enjeux de perception soulevés.
Évaluation
M3C en session unique
- Régime standard intégral - avec évaluation continue (au moins 2 notes) -
- Pas de régime dérogatoire