Esthétiques et pratiques scéniques 1

Comment interroger le processus, collectif et hiérarchisé, qui conduit à la réalisation d’un spectacle ? Comment observer ce qui n’est pas à voir, se constitue souvent à l’abri des regards et dont on parle à peine ou avec peine ? Quelles opérations constituent les étapes de toute période de gestation ? Qu’est-ce qui distingue les répétitions théâtrales, opératiques et chorégraphiques ? Comment un projet dramaturgique circule-t-il entre les membres de l’équipe et se transforme-t-il ? Quelles sont les fonctions de chacun.e ? Ce temps partagé, consacré à la recherche et à la tentative, est-il vécu de la même manière par tou.te.s ? Quels liens efficients se tissent ? Quelles déliaisons s’imposent ? À quelles conditions des espaces de liberté et d’invention peuvent-ils être investis ? Et que provoque l’arrivée (l’effraction ?) du public – à la fois attendu, redouté et fantasmé ?

Qu’est-ce qui, au-delà des visées programmatiques, des vœux dramaturgiques et des choix esthétiques revendiqués, détermine souterrainement le dispositif et la forme d’une création ? Comment évaluer l’écart entre ce que l’on veut et ce que l’on fait ? De “bonnes” répétitions donnent-elles nécessairement un “bon” spectacle ? Qu’est-ce qu’une “mauvaise” répétition ? Quelle est la part laissée au vide, à l’attente et à “l’accident” dans le travail ?

Peut-on lire un spectacle comme trace de ses répétitions ?

Prenant pour objet d’étude le processus collectif qui mène à la rencontre avec le public, ce séminaire entend questionner l’acte de création dans sa dimension pragmatique et aléatoire, ainsi que les méthodologies et les sources (observation, captations, retranscriptions, carnets de mise en scène, témoignages…) qui permettent de l’analyser.

Il s’appuiera sur des exemples précis, passés ou actuels.

Prenant pour objet d’étude le processus collectif qui mène à la rencontre avec le public, ce séminaire entend questionner l’acte de création dans sa dimension pragmatique et aléatoire, ainsi que les méthodologies et les sources (observation, captations, retranscriptions, carnets de mise en scène, témoignages, etc.) qui permettent de l’analyser.

Il s’appuiera sur des exemples précis, choisis dans la programmation d’octobre à décembre.

• M3C en session unique Régime standard intégral - avec évaluation continue (au moins 2 notes)
• Pas de régime dérogatoire 

• savoir organiser une analyse argumentée à l’oral et à l’écrit 
• maîtriser les fondements en histoire et esthétique du théâtre 
• savoir réunir une documentation appropriée 
• savoir concevoir une bibliographie pertinente.

Les étudiants qui désirent s’inscrire sont invités à repérer à l’avance un/des spectacles  dont ils pourraient/voudraient suivre tout ou partie des répétitions.

Les étudiants qui désirent s’inscrire sont invités à repérer à l’avance un/des spectacles  dont ils pourraient/voudraient suivre tout ou partie des répétitions.

- Maîtriser les outils de la génétique du spectacle

- Savoir repérer et exploiter traces et archives

- Apprendre à mener une enquête de terrain et à créer des documents d’archives

- Aiguiser son sens de l’observation ; apprendre à regarder en silence

- Questionner son propre processus de recherche, d’enquête, voire de création.

BANU, Georges, Les Répétitions, de Stanislavski à aujourd’hui, Arles, Actes Sud Papiers (coll. Le Temps du théâtre), 2005.

BENHAMOU, Anne-Françoise, Dramaturgies de plateau, Besançon, Les Solitaires intempestifs, 2012.

BRUGUIERE, Dominique, Penser la lumière, Actes Sud Papiers (coll. Le Temps du théâtre), 2017.

DREVILLE, Valérie, Face à Médée. Journal de répétition, Arles, Actes Sud Papiers (coll. Le Temps du théâtre), 2018.

LAGARCE, Jean-Luc ; DELPIERRE, Lin, Un ou deux reflets dans l’obscurité, Besançon, Les Solitaires intempestifs, 2004.

RECOING, Eloi, Journal de bord (Le Soulier de satin de Paul Claudel par Antoine Vitez), Paris, Le Monde éditions, 1991.

REYMOND, Dominique, Journaux de répétitions avec Klaus Michaël Grüber et Antoine Vitez, Paris, Klincksieck, 2014.