• ECTS

    3 crédits

  • Composante

    Maison des Langues

  • Volume horaire

    18h

  • Période de l'année

    Enseignement cinquième semestre

Description

Présentation générale des cours :

I- Situer le russe dans le monde actuel

Langue fascinante, à l’écriture originale, à la sonorité éclatante et mélodieuse, le russe est l’une des langues les plus importantes du monde moderne par le nombre des personnes qui le parlent, par la richesse des œuvres culturelles littéraires, scientifiques, techniques produites dans cette langue ; en raison aussi de l’immense potentiel économique du vaste territoire habité par les Russes.
Même si la Russie actuelle englobe de nombreuses régions où des langues locales sont en usage, le russe y est connu et couramment utilisé.
En dehors des frontières de la Fédération de Russie, les pays de la Communauté d’Etats Indépendants constituée après le démembrement de l’Union Soviétique, et les pays dits de « l’Etranger proche » (comme les pays baltes ou la Transcaucasie) ont certes leurs langues officielles propres. Or, la majorité de la population de ces nouveaux Etats n’a pas oublié le russe qui était jusqu’à une époque toute récente la principale langue commune, souvent employée même dans l’usage quotidien.
On peut estimer à plus de 200 millions le nombre des personnes pour qui le russe est familier et son usage est spontané. C’est environ trois fois le nombre des francophones.

II- Aborder l’étude de la langue russe : objectifs du cours

Au terme de votre apprentissage, vous devrez maîtriser un vocabulaire de base de 2000 mots environ, ainsi que connaître l’essentiel de la grammaire russe, notamment la déclinaison des substantifs, adjectifs et pronoms au singulier et pluriel, la conjugaison des verbes aux trois temps (présent, passé, futur), le système de l’aspect verbal, les principes de l’organisation de la phrase.
Le cours A1 s’adresse aux vrais débutants.
Le cours A2 s'adresse aux étudiants qui ont déjà commencé l’étude du russe et veulent revoir, consolider, compléter et remettre en ordre les connaissances acquises. 
Quant aux étudiants qui ont suivi un enseignement de russe au collège ou au lycée, ils pourront accéder aux cours B1 pour synthétiser leurs connaissances et les mettre en pratique. 

III- Travailler régulièrement et procéder avec ordre

1) Si l’on veut s’initier à une langue étrangère, il faut comprendre l’organisation de cette langue, sa logique profonde. Nous vous proposons une initiation réflexive au russe, ce qui veut dire que l’étude du russe doit s’accompagner d’une réflexion sur les faits lexicaux et grammaticaux appris. Il faut que l’intelligence soutienne constamment l’effort nécessaire de la mémoire, et qu’elle guide la pratique. Il est plus facile de retenir et de mettre en pratique ce qu’on a bien compris. 

2) La langue russe est assez différente du français. Il faut donc s’attendre à quelque dépaysement. Mais la difficulté du russe ne doit pas être exagérée. Nous nous efforçons de présenter les traits originaux du russe de telle façon qu’ils soient facilement accessibles, en procédant notamment
à la comparaison avec le français, langue maternelle de la plupart des étudiants, et avec certaines autres langues occidentales plus ou moins bien connues, en vue de montrer quelques analogies éclairantes et stimulantes ;
par la mise en lumière d’une logique profonde, « cachée », qui est celle du russe dans le fonctionnement de tel ou tel fait de langue.

3)  Pour maîtriser les bases d’une langue comme le russe, il faut s’exercer un peu tous les jours, progressivement et régulièrement. Ne pas se décourager en cas de difficulté, recommencer les exercices, patiemment, avec ténacité. 

4) Sans entraînement, les mots et la grammaire qu’on a appris sont plus encombrants qu’utiles. Avec peu de connaissances bien choisies et bien assimilées on peut dire beaucoup de choses en russe et comprendre des textes simples en russe si l’on s’est exercé peu à peu à tirer tout le parti possible de ce qu’on sait. Il vaut mieux se contenter de peu de science, mais qu’elle soit bien choisie, utile et cohérente.

5) Pour s’entraîner efficacement, il faut procéder avec ordre :

A) D’abord, apprendre à bien prononcer les mots et les phrases des textes pour qu’ils soient compréhensibles, et pour les reconnaître facilement quand les Russes parlent. Il est illusoire de vouloir dire des choses compliquées tant qu’on n’a pas acquis l’aisance nécessaire pour dire des choses simples et prononcer clairement les mots.

B) Pour y arriver, il faut écouter le plus fréquemment possible l’enregistrement de ces mots et de ces textes faciles à comprendre et à retenir, en répétant chaque mot, chaque phrase (ou segment de phrase) plusieurs fois à haute voix. On ne peut pas apprendre à parler une langue étrangère sans ouvrir la bouche.

C) Ensuite, apprendre à lire les dialogues et les textes en essayant de les comprendre. Le travail individuel sur les textes russes et les dialogues proposés dans chaque leçon a une importance toute particulière pour votre apprentissage, car il constitue le cœur de notre méthode.
Par ailleurs, les textes sont l’application d’une grande partie de ce qui a été décrit et expliqué dans notre livre Parlons russe : Une nouvelle approche (Chicouène M., Sakhno S., Paris, L’Harmattan, 2001) et dans le manuel récent Les 7 péchés du russe (Sakhno S., Paris, Ellipses, 2012). 
Malgré leur relative simplicité, les textes reflètent, dans une logique de progression prudente, les principaux traits du système du russe et (autant que faire se peut) les particularités du discours russe d’aujourd’hui, ce discours étant mis en rapport avec certains traits de la civilisation russe contemporaine.

D) En lisant ces textes, cherchez à en comprendre le sens exact. Ne vous contentez pas d’approximations.
Analysez chaque phrase, chaque paragraphe avec patience et méthode. Ne passez au paragraphe suivant que lorsque vous êtes sûrs d’avoir bien compris le précédent et après avoir identifié la forme grammaticale de chaque mot.
Il est nécessaire d’observer attentivement les mots, leur forme et leurs variations grammaticales (cela vaut en particulier pour les substantifs, les pronoms, les adjectifs et les verbes), ainsi que les constructions syntaxiques. Il est utile de rétablir l’infinitif de chaque verbe lorsque vous en rencontrez une forme conjuguée, ainsi que de rétablir le nominatif (singulier et pluriel) de chaque forme nominale (substantif, adjectif) ou pronominale. 
Les mots et les modèles grammaticaux les plus importants reviennent plusieurs fois d’un texte à l’autre.

E) Après avoir lu et traduit par écrit le texte russe, il faut le retraduire du français en russe, retrouver exactement le texte russe à partir de la traduction française, pour bien assimiler la construction des phrases russes.

F) Au terme de votre travail individuel sur les textes et les dialogues (lecture réflexive, écoute de l’enregistrement, exercices, traduction et retraduction) vous devrez connaître le texte étudié par cœur (ou presque), ce qui vous assurera une base solide pour progresser dans l’étude du russe et pour réussir vos épreuves orales et écrites.
Beaucoup des phrases sont en effet des formules usuelles utilisables dans une conversation réelle. Il faut donc les apprendre par cœur, savoir regrouper les phrases de diverses leçons se rapportant à un thème, s’entraîner aux transformations simples (du singulier au pluriel, du présent au passé, etc.) au fur et à mesure qu’on progresse dans l’étude de la langue, pour que les matériaux étudiés soient bien assimilés.

G) Travailler consciencieusement sur les exercices proposés. Tous les exercices qui suivent les textes doivent être faits par écrit avec le plus grand soin.
Certains de ces exercices peuvent paraître faciles, mais ils sont très importants. Ils sont d’abord un contrôle des acquisitions : si on ne parvient pas à les faire facilement, c’est que la leçon n’a pas été étudiée avec assez de précision, ou que les leçons précédentes ont été oubliées. Il faut prendre le temps et la patience de revenir en arrière.
Ensuite et surtout, les exercices sont un travail d’entraînement. Ils sont donc indispensables et il ne faut pas se contenter de les faire une fois correctement. Après les avoir faits par écrit et soigneusement vérifiés (pour les exercices dits « à trous », les textes étudiés vous serviront de corrigés), il faut les refaire plusieurs fois oralement pour acquérir une réelle aisance dans l’usage de la langue. Ne pas être trop pressé : c’est le résultat qui compte, non la vitesse.

 H) A partir des éléments appris, s’exercer progressivement à faire des phrases simples mais cohérentes et correctes (non du charabia approximatif). Puis s’efforcer peu à peu d’acquérir l’habileté pour faire des phrases plus complexes.
Une fois les modèles grammaticaux de base et le lexique assimilés, il est utile d’essayer de combiner et de modifier légèrement certains exemples pour les adapter à différents types de situations, en se contrôlant d’après les tableaux du polycopié et ceux de l’aperçu de la grammaire (+ PR, Ire partie), ainsi qu’en utilisant le Lexique russe-français et français-russe proposé à la fin du livre. 

6) Les notions grammaticales et lexicales nouvelles, étrangères à la langue française, sont étudiées par étapes, progressivement ; une même question est parfois reprise et rappelée sous diverses formes dans différentes leçons. 

7) Les rapprochements d’ordre étymologique avec le français et les autres principales langues européennes sont donnés à titre d’information complémentaire. Ils peuvent vous aider à mémoriser les mots russes étudiés.
Mais il faut les aborder avec prudence : le sens du mot russe en question peut être assez éloigné de celui de son « cousin » français, anglais (ou allemand, latin, espagnol, italien, etc.).
D’autres rapprochements ne sont pas historiques et ne sont basés que sur des ressemblances relatives de formes : il s’agit de simples repères mnémotechniques pour mieux retenir certains mots russes.

8) Pour apprendre le vocabulaire, il est conseillé de noter les mots russes étudiés, avec en regard leur traduction en français, sur des fiches ou sur des petits carnets que vous emporterez partout afin de réviser efficacement où que vous vous trouviez (dans les transports, dans la salle d’attente d’un médecin, etc.). Vérifiez d’une part votre connaissance passive du vocabulaire en cherchant à traduire le mot (ou l’expression) russe en français, tout en cachant la traduction française. D’autre part, contrôlez votre connaissance active du vocabulaire en traduisant le mot français en russe, sans oublier de cacher la partie russe de votre fiche ou de votre carnet.

9) Lorsque vous écrivez en russe, privilégiez les caractères manuscrits dont vous avez des modèles dans l’introduction et dans la Leçon 1 du polycopié A1. Surveillez les traits, les barres, les boucles, les crochets des lettres et les jointures. On ne vous demande pas une calligraphie parfaite, mais il faut que votre écriture soit lisible pour un russophone ou un russisant. 
Si vous vous sentez incapable d’écrire en caractères manuscrits de façon claire et lisible, vous pouvez, à la rigueur, écrire en caractères d’imprimerie simplifiés, de préférence à base d’italiques russes, en évitant toutefois de confondre majuscules et minuscules. 
 
10) Vous trouverez à la fin de certaines leçons quelques phrases de communication courante empruntées au manuel Parlons russe. Essayez de comprendre et de traduire ces phrases vous-mêmes en faisant appel aux connaissances acquises et en consultant le Lexique russe-français de PR.
Il est utile d’apprendre ces phrases par cœur, pour se donner une base de formules simples bien apprises, qui serviront en quelque sorte de tremplin pour s’élancer dans la pratique courante de la langue.

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Évaluation

  • Contrôle continu : Deux tests minimum.
  • Contrôle dérogatoire : épreuve écrite (1h30)
  • Session de rattrapage : épreuve écrite (1h30)
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Heures d'enseignement

  • Russe B1TD18h

Pré-requis obligatoires

Validation du cours visant l’acquisition du niveau A2 

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